
La commune est la 121e ville la plus peuplée au niveau national avec 49 573 habitants.
Située historiquement dans le Maine, Laval est aussi placée près des frontières bretonne et angevine, non loin de la Normandie. La ville était donc au Moyen Âge une place forte importante, et c'était aussi une grande étape sur la route reliant Paris à Brest.
Laval s'est développée à partir du xie siècle autour d'un promontoire rocheux, sur lequel se trouve son château, ainsi que le long des berges de la Mayenne. Elle est le berceau de la Maison de Laval, l'une des plus puissantes familles du Maine et de Bretagne. Les comtes de Laval ont développé l'industrie textile dans leur ville au xive siècle et en ont fait un foyer important pour la Renaissance française un siècle plus tard. Le tissage du lin est resté la principale activité de la ville jusqu'au xxe siècle, lorsque la production laitière est devenue plus rentable. Laval est situé au coeur d'un important bassin houiller qui favorise le développement de l'activité chauffournière au xixe siècle.
L'aire urbaine de Laval constitue un petit pôle économique pour l'ouest de la France. Laval est économiquement orientée vers Rennes, située à environ 75 kilomètres à l'ouest. Environ 122 000 personnes vivent dans son aire urbaine1, ce qui en fait d'elle la 77e de France. La communauté d'agglomération Laval Agglomération est quant à elle composée de 34 communes, regroupant 686,1 km2 et 113 593 habitants, depuis la fusion entre laval-agglo et la communauté de communes du pays de Loiron en 2019
Laval est notamment la ville natale du Douanier Rousseau et possède un musée consacré à l'Art naïf et également la ville natale d'Alfred Jarry et d'Ambroise Paré. La ville a aussi d'autres musées, ainsi qu'un riche patrimoine architectural. Laval a d'ailleurs obtenu en 1993 le label ville d'Art et d'Histoire.
Géographie: Laval est située au centre géographique du département de la Mayenne, sur la route qui relie Paris à la Bretagne. Sur cet axe, Laval se trouve par ailleurs à équidistance de Rennes et Le Mans. Avant la Révolution française, Laval faisait partie de la province du Maine, depuis répartie entre deux départements, la Mayenne et la Sarthe. Ces départements font tous les deux partie de la région des Pays de la Loire.
La ville est aussi sur le cours moyen de la Mayenne, une rivière qui prend sa source sur la frontière normande puis descend vers la Loire au sud. Ce cours d'eau traverse donc le département du nord au sud et forme un axe naturel permettant de relier Laval aux deux sous-préfectures, Château-Gontier-sur-Mayenne et Mayenne, ainsi qu'à Caen et Angers.
Laval est située à approximativement 65 km de Rennes, Le Mans et Angers, 130 km de Nantes, 150 km de Caen et 280 km de Paris. La ville est aussi à 100 km de la baie du Mont-Saint-Michel, le littoral le plus proche.
Laval fait traditionnellement partie du Bas-Maine, qui est constitué de l'arrondissement de Mayenne et de la majeure partie de l'arrondissement de Laval ; le Haut-Maine se trouvant dans la Sarthe et une bonne part de l'arrondissement de Château-Gontier faisant partie de l'Anjou (Mayenne angevine). La frontière entre le Maine et l'Anjou passait à quelques kilomètres au sud de la ville, les communes d'Entrammes et Nuillé-sur-Vicoin étant des paroisses angevines avant la Révolution.
Laval est entourée de terres agricoles réparties entre vastes parcelles et bocage traditionnel. La terre est humide et la surface toujours en herbe occupe en moyenne 45 % des terres. La polyculture domine, avec des exploitations laitières, la production de viande, notamment porcine, mais aussi du maraîchage, de l'horticulture, des pépinières et de l'arboriculture.
Laval est aussi bordée au sud et à l'ouest par quelques forêts, comme le petit bois Gamats, propriété de la ville, la forêt de Concise, avec environ 600 hectares, et le bois de l'Huisserie, avec 254 hectares.
Lieux et Monuments: Laval appartient au réseau des Villes et pays d'art et d'histoire, animé par le ministère de la Culture et les collectivités territoriales, et qui rassemble les villes soucieuses de préserver et de promouvoir leur patrimoine. La commune possède par ailleurs une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine, l'une des douze que compte la Mayenne. Ce secteur comprend l'ensemble du centre-ville ainsi que les berges de la Mayenne et quelques espaces périphériques.
Par ailleurs, Laval est riche d'un patrimoine statuaire important disséminé dans la ville, avec 37 statuettes religieuses datant du xve au xxe siècle placées dans des niches à travers le centre ancien, mais aussi des monuments plus grands comme La Joie de Louis Derbré, la statue d'Ambroise Paré par David d'Angers, celle d'Alfred Jarry par Ossip Zadkine, celle de Béatrix de Gâvre ou encore d'Ubu roi et le monument aux morts de la Première Guerre mondiale dessiné par Hyacinthe Perrin. Laval possède aussi une fontaine Wallace, un kiosque à musique de 1879 et des colonnes Morris.
Les fontaines visibles : fontaine de la place des Quatre-Docteurs-Bucquet et fontaine de la place Saint-Tugal, datent du xviiie siècle.
Le cimetière de Vaufleury, ouvert en 1887, renferme d'intéressants monuments funéraires, comme la tombe de Jean-Pierre Bouvet, premier conservateur du musée d'art naïf, qui symbolise un jardin et est recouverte de tesselles.

Le Château-Neuf consiste en une aile à galerie de style Renaissance réalisée vers 1542. Elle est embellie en 1747 et agrandie par un pavillon latéral et une aile en retour vers 1854. Lors de la Révolution, le château vieux devient une prison tandis que les tribunaux sont installés dans le château neuf. La prison est achetée par la ville en 1909 puis rénovée et transformée en musée après 1920. Le palais de justice quitte l'aile Renaissance en 1996. L'escalier hors-½uvre visible au château vieux provient de l'abbaye de Clermont.
Le quartier médiéval de Laval se concentre au pied du château et une partie des remparts qui l'enserraient est toujours visible, avec les tours Renaise et Belot-Oisel et la porte Beucheresse. Les murs visibles datent surtout du xiiie siècle et le chemin de ronde sur mâchicoulis a été ajouté au xve siècle. Le parcellaire est étroit, et plusieurs maisons à pans de bois du xve et du xvie siècle subsistent, notamment Grande Rue, rue des Chevaux, rue de Chapelle, rue Renaise. D'autres constructions du xvie siècle, et notamment des maisons à encorbellement, sont visibles sur la rive gauche, autour de la rue Ambroise-Paré, de la rue de Paradis et de ruelle Boulain, et en dehors du centre, comme dans l'ancien hameau du Bourg-Hercent. Plusieurs demeures de style Renaissance sont aussi visibles dans ces périmètres, comme le Logis des Éperons, construit pour la famille de La Porte. Le Pont Vieux a été construit au xiiie siècle près du gué originel, puis il est rénové en 1528 et au début du xviie siècle. Les maisons construites dessus ainsi que la porte fortifiée qui en commandait l'accès ont été détruites en 1779.
Au xviie et surtout au xviiie siècle, plusieurs hôtels particuliers sont construits autour de la ville médiévale, notamment près de la place de Hercé, comme l'hôtel Périer du Bignon, de 1777, l'hôtel du Bas du Gast, de 1742, et l'hôtel Dubois de Beauregard, de 1772, ou encore le long de la rue du Lycée, comme l'hôtel du Plessis d'Argentré, de 1771.
L'hôtel Busson, hôtel particulier, dit la Grande-Maison, fut construit au milieu du xvie siècle par le négociant lavallois François Arnoul ; avec côté cour, un escalier demi-hors-½uvre, à vis, qui dessert les différents niveaux de l'habitation. En 1619, le logis est remanié et agrandi par Jacques de Chantepie, sieur de la Touche. L'édifice est acheté en 1791 par François Busson, sieur de Chambellay, qui y est assassiné le 5 février 1819. En 1821, la propriété est acquise par Thérèse Rondeau, fondatrice des S½urs de Notre Dame de la Miséricorde de Laval : le tombeau de Thérèse Rondeau, leur fondatrice, se trouve dans les jardins de la congrégation. La communauté abrite aujourd'hui une maison de retraite.
L'axe de la « grande traverse », qui comprend la rue de Paris, la rue de la Paix, la rue du Général-de-Gaulle et la rue de Bretagne a été percé au début du XIXe pour contourner la ville close et faire apparaître un nouveau centre-ville moderne. Les travaux ont notamment permis la construction du pont Aristide-Briand ou « Pont-Neuf », édifié entre 1812 et 1824, et de nombreux bâtiments publics en tuffeau, comme l'hôtel de ville et le théâtre. Des notables font construire plusieurs hôtels particuliers, surtout après 1850, le long de la rue de Paris et de la rue de Bretagne.
L'aménagement de la grande traverse a été accompagné de la construction des quais de la Mayenne, qui ne permettaient plus aux lavandières de laver le linge sur les berges. Des bateaux-lavoirs ont donc été installés, et deux de ces bateaux ont été conservés, le Saint-Julien, construit en 1904, et le Saint-Yves.

La basilique Notre-Dame d'Avesnières, quai d'Avesnières, de style roman, est un autre édifice important de Laval. L'église, mentionnée au xie siècle, est offerte à des s½urs bénédictines un siècle plus tard. Celles-ci la font reconstruire, mais le chantier s'étale sur plusieurs siècles, notamment à cause de la guerre de Cent Ans, et la flèche n'est achevée qu'en 1538. Au xixe siècle, le mauvais état de cette dernière motive une reconstruction à l'identique qui se termine en 1887.


L'église Saint-Vénérand, rue du Pont de Mayenne, a été construite de 1485 à 1500, puis agrandie à plusieurs reprises entre 1522 et 1705. Elle mêle architectures gothique et Renaissance et possède des retables baroques du xviie siècle.
L'église Saint-Pierre, rue Magenta, est l'une des plus récentes de Laval. Sa construction, commencée en 1899, a été interrompue en 1906, puis reprise en 1958 pour s'achever en 1963. Sa partie la plus ancienne est néoromane, tandis que l'extension des années 1960 est en béton.
L'église Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception, rue Crossardière.
L'église Saint-Sulpice, rue de la Gabelle de Grenoux.
l'église Saint-Pierre-le-Potier, chemin de Saint-Pierre-le-Potier, à Saint-Pierre-le-Potier, qui a elle aussi été construite au xie siècle possède des peintures murales de la même période
L'église Sainte-Anne, avenue d'Angers à Thévalles
L'église Saint-Jean, place Frédéric Chaplet aux Fourches (moderne).
L'église Saint-Paul, place Saint-Paul au Hilard (moderne)
L'église Sainte-Thérèse-de-l'-Enfant-Jésus, rue Mac Donald (moderne).
Les vestiges de la collégiale Saint-Tugal, place Saint-Tugal.
La chapelle Saint-Julien, quai Paul Boudet, coiffée d'un dôme en tuffeau, était attenante à
un hôpital devenu maison de retraite. Édifiée en 1899, elle remplace une église du Moyen Âge détruite en 1836 lors des grands travaux de reconstruction de l'hôpital.
La chapelle de Pritz, rue du Vieux Saint-Louis, de style roman, date du xie siècle. Elle renferme trois statues tombales du xiiie siècle, des sculptures en bois de la Renaissance, ou encore des fresques du xiiie siècle illustrant chaque mois de l'année.
La chapelle Saint-Louis des Hospices, rue de Nantes
La chapelle Saint-Mélaine, boulevard Léon Bollée.
La chapelle du Sacré-C½ur de la maison diocesaine, rue Avesnieres
La chapelle Saint-François du Secours Catholique, rue ferron.
La chapelle de l'établissement conventuel de la Sainte-Famille, rue du lycée
La chapelle de l'école de Haute-Follis, rue Haute Follis
La Chapelle de l'hospice actuellement (hôtel Périer du Bignon), rue Marchis
La chapelle Saint-Mathurin, rue Saint-Mathurin
la chapelle de la Miséricorde; rue Félix Grat en 1821
La chapelle des Ursulines, rue du Lycée, dont subsiste la chapelle, les bâtiments sont transformés en lycée (Ambroise Paré).
L'abbaye de la Coudre, boulevard des Trappistines.
Le carmel, rue du Carmel
Le couvent des Dominicains, fermé pendant la Révolution française, accueille depuis la
préfecture
Le couvent de Franciscains, construite à la fin du xive siècle, elle a reçu d'importants ajouts baroques au xviie siècle, comme son portail et un ensemble de retables.
Le couvent de l'Adoration du Saint-Sacrement est établi en 1804.
Le retable lavallois est une forme particulière de retable à l'origine d'une école de renom. Les retables lavallois du xviie siècle sont parmi les plus remarquables et les plus originaux de France et sont l'½uvre d'architectes de renom.
La production de toile de lin, qui a longtemps été la principale activité de la ville, a laissé des blanchisseries et de nombreuses maisons de tisserands, construites du xviie au xixe siècle en périphérie du centre, comme autour d'Avesnières. Ces petites maisons possèdent des caves humides ou le lin récolté était entreposé afin d'assouplir ses fibres. Cette macération, appelée rouissage, pouvait aussi se faire en rivière ou bien dans des champs, où on laissait le lin prendre la pluie. La mécanisation du filage au xixe siècle a entraîné l'ouverture de filatures industrielles qui travaillaient aussi du coton importé, comme l'usine du Petit Bootz, qui utilisait le mécanisme hydraulique d'un ancien moulin à eau sur la Mayenne. Le patrimoine industriel lavallois en lien avec les filatures est cependant peu visible, plusieurs usines, comme celle du Petit Dôme ou de Bootz, ayant été détruites après 1945.
L'une des dernières filatures existantes est celle d'Avesnières, dont les bâtiments les plus anciens datent de 1905. Elle a néanmoins abandonné le tissage à la fin des années 1960 et s'est depuis spécialisée dans la teinture et l'impression.

Le barrage de Bootz, au nord, a remplacé en 1852 une chaussée médiévale qui assurait le fonctionnement des deux moulins à eau du Grand et du Petit Bootz. Sa maison éclusière, comme les deux autres situées à Laval, n'a pas de cave, contrairement à la plupart des maisons éclusières mayennaises.
Enfin, le barrage d'Avesnières, au sud, remplace lui aussi une chaussée du Moyen Âge qui alimentait des moulins.
Le patrimoine ferroviaire de Laval comprend notamment la gare, construite en 1855, puis rebâtie après les bombardements de 1944, et le

Les anciens bains-douches de Laval, inaugurés en 1927, sont représentatifs de l'art déco, avec une façade en granit basse mais monumentale, des vitraux et des mosaïques intérieures réalisées par Isidore Odorico.
En 1938, la Société générale, dans le cadre d'une délocalisation, entama la construction d'une chambre forte, le Bunker Montmorency de Laval, dont des restes subsistent encore. Le Carmel, construit en béton en 1965, suit les principes architecturaux définis par Le Corbusier. Sa forme élancée et son allure austère rappellent les convictions des religieuses qui occupent le lieu. Il a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle ».
Le siège des archives départementales de la Mayenne, un édifice en pierre du début du xxe siècle, a été agrandi en 1993 par une extension recouverte de métal et de teck dessinée par Dominique Perrault, auteur de la Bibliothèque François-Mitterrand à Paris. Enfin, le nouveau palais de justice, inauguré en 2006, est l'½uvre de Jean-Loup Roubert.

Laval possède aussi plusieurs squares, les principaux étant le square de Boston et le square Foch (sur la place du 11-Novembre), ainsi que divers jardins comme le parc Jean Cornevin et le petit jardin médiéval des Cordeliers.
Jacotte-435, Posté le vendredi 28 février 2020 09:33
Très jolie aussi.